L’AMITIE A 20000 PIEDS…
OU … La Rencontre de Patrick Baudry et de Robert Roussel!
Durant la première guerre du Golfe de février 1990 à laquelle participa la France, les pilotes de chasse revenant de missions découvraient avec consternation la distance galactique les séparant des journalistes censés rapporter leurs exploits. L’un d’eux posa cette ahurissante question à un pilote de jaguar dégoulinant de sueur et de stress de qui je tiens l’anecdote : « Y a-t-il des risques ? »
Cette confidence du pilote de chasse au journaliste est en soi une preuve d’estime du premier au second. Cette estime du militaire au « journaleux » me vaut l’amitié de Patrick qui ne s’est jamais démentie depuis plus de 30 ans ! Chacun de nous possède une part des qualités de l’autre. Patrick un art consommé de la communication en faisant partager, plus particulièrement auprès des enfants, les enseignements de l’aventure spatiale à laquelle il est partie prenante. Moi en encaissant des « G » à bord des jets militaires, manipulant une caméra de 10 kgs et racontant en image la saga des pilotes de chasse ! Des circonstances qui me valent de compter plus d’heures de vol que certains gradés de l’armée de l’air !
Un pilote de chasse qui sait mieux que certains pros de l’info manier le verbe. Un reporter caméraman dont le carnet de vol comptabilise 25 années de tournage à bord de tous les types de jets de l’armée de l’air. Voilà qui constituera le socle de marbre sur lequel grandira une indéfectible amitié.
Robert ROUSSEL
OVNI : la rigueur, le fond qui manque le plus…
par Robert Roussel
Robert Roussel, sa fille Bérénice, et leurs amis devantt les Crop Circles en Angleterre!
31 Janvier 1971 Edgar MITCHELL s’envole avec Alan SHEPARD, Stuart ROSA à bord d’Apollo 14. Une mission après le coup raté d’Apollo 13 qui relance l’intérêt du public pour les missions spatiales. De ce vol, la petite histoire retient qu’Alan SHEPARD pratiqua … le golf lunaire, qu’Edgar MITCHEL s’initia au… lancer de javelot ! 23 juillet 2008 le même Edgard MITCHELL, 77 ans connait à nouveau les faveurs de la médiatisation. Au cours d’une interview à une radio de Birmingham, le vétéran des étoiles déclare que les services de renseignements US font de la rétention sur le phénomène OVNI. Qu’il existe un complot gouvernemental sur le sujet. Que lui-même sait des choses… Autre raison à s’impliquer dans l’affaire, soulignent ceux qui retiennent son intervention. Il est né à ROSWELL où s’est déroulé en 1947 lorsqu’il était âgé de 17 ans, le fameux crash d’OVNI sur lequel l’armée, affirme MITCHELL, mais aussi d’autres, fait des cachoteries !! Bon sang ne saurait mentir…
La mise à jour de récits d’astronautes rapportant témoignages ou confidences d’initiés sur les OVNI est devenue de nos jours le référent ultime d’une Ufologie en recherche de crédibilité. Il y a quelques années Gordon COOPER qui vola à bord de Gémini 5 révélait dans son autobiographie* avoir pris en chasse à bord de son jet un groupe d’OVNI et avoir tenu en mains un document photo d’une soucoupe volante, réalisé par des photographes militaires !!
Malheureusement ces récits sont sans réel impact sur le fond si l’on songe qu’ils sont le fait d’hommes n’exerçant plus de responsabilités, dont les déclarations effectuées des décennies plus tard perdent forcément de leur force, pour ne pas dire de leur crédibilité. En quoi contribuent ils aujourd’hui à une réelle appréciation de l’énigme susceptibles plus que les témoignages qui depuis 1947 s’accumulent, de concourir à la sensibilisation des hommes de science? Rien ! Lorsqu’on analyse les déclarations d’un Edgard MITCHELL, d’un Gordon COOPER qui a le mérite de témoigner sur une observation personnelle, on retrouve les mêmes raisonnements qui depuis plus de 60 ans alimentent les théories du complot, qui n’ont pas spécialement contribué on le sait à une réelle approche objective du contenu du dossier.
On saisit les espoirs, les attentes que revêt pour le néophyte baignant dans cette atmosphère de confidences supposées de personnalités de l’espace, l’intervention du spationaute Patrick BAUDRY qui décide de consacrer au sujet, une rubrique sur son site. Une prise en charge des paramètres du phénomène ou le signataire de la rubrique se démarquera de l’ufologie spectacle, refusant les à-priori, ignorant les anathèmes, à l’écoute des avis contradictoires. Seulement guidé par l’intention sinon de comprendre, au moins d’aborder les fondamentaux sur lesquels reposent le débat.
Avant tout ce rendez-vous mensuel sera un échange entre le visiteur du site, son signataire et le chargé de rubrique. Ceux qui ont lu mes ouvrages savent la rigueur, le souci d’objectivité que je n’ai pas cessé de prôner dans la poursuite de cette extraordinaire enquête que les dérives, les extravagances d’une certaine ufologie condamnent au rejet des décideurs scientifiques.
Cette rubrique sous forme de billet d’humeur, abordera des points généralement délaissés par les ufologues. Les interventions s’articuleront autour de questions basiques. « Les OVNI, c’est fini ? » «Que peut-on attendre de la preuve photo ?» «Drones et OVNI ou l’art du camouflage» «Ufologue : une passion, un métier ?» «Roswell l’indéboulonnable.» «Théories du complot : plus invraisemblables que les OVNI» « Geipan où es-tu ? » Et de bien d’autres…
Des chantiers à ouvrir, selon les questionnements des visiteurs du site, qui reflèteront ainsi les préoccupations de ceux qui ne satisfassent pas de l’image du phénomène renvoyée par les médias. Prônons ici la rigueur, avant tout la rigueur ! Une lettre de noblesse qui pourrait faire du problème l’égal des thèses développées sur les trous noirs, la matière sombre, les multivers. Des énigmes guère plus étayées scientifiquement parlant que les théories sur les OVNI dont certains témoignages présentent des éléments tangibles et corrélés d’une indéniable composante physique non réductible. Aux hommes de science de nous dire laquelle. Cette modeste page, vos avis pourraient les convaincre à s’impliquer ainsi dans la controverse. On peut toujours rêver…
*Gordon Cooper « Nous ne sommes pas seul dans l’espace » Presses du Chatelet. Mai 2001